Une course supersonique dans le ciel, ou comment gagner plus en étant « juste là »

Une course supersonique dans le ciel, ou comment gagner plus en étant « juste là »

Dans cette course qui oppose un lièvre et une tortue, c’est encore la tortue qui va se faire botter les fesses MAIS…

L’histoire se passe le 17 Juin 1974, pour un match à 35000 pieds, là-haut dans le ciel.

A Paris, un gros 747 (la tortue) décolle de l’aéroport Charles de Gaulle, plein de passagers, direction Boston.

À Boston au même moment, un autre avion s’aligne sur la piste en pointant son nez vers Paris: c’est un avion au nez pointu: le concorde (le lièvre).

Son objectif: faire une démonstration médiatique sur le trajet inverse.

Concorde est un avion nouveau, il doit prouver qu’il à sa place parmi « les grands » dans les lignes régulières de passagers.

Et pour cela, quoi de mieux qu’un « cannonball race », une course, face à la référence (la tortue 747) pour montrer qu’il est le plus rapide dans le ciel.

S’il se pose à Paris avant que le 747 ne se pose à Boston, c’est gagné.

Un contre la montre… à 10 km d’altitude!

On a tous fait l’exercice du train, qui part d’une gare à telle heure, et dont on doit prédire s’il arrivera ou pas avant un second train à la gare d’après.

Ce 17 Juin, après le décollage, les deux avions se croisent au-dessus de l’atlantique au large de l’Irlande.

La course était déjà quasi gagnée pour le concorde, les 3/4 du trajet étant effectués contre seulement 1/4 pour le 747.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Car ce concorde pour l’occasion, est rempli de journalistes, qui ne sont pas venu à bord juste pour boire du bon champagne, ni assister à une course facile.

Air France en fait possède les deux avions, et avait prévu un peu plus de suspense…

Quitte ou double

A peine posé à Roissy-Charles de Gaulle, une seconde course contre la montre commence pour le concorde.

L’idée cachée dès le début: traverser l’Atlantique aller-retour, dans la même journée, et se poser avant le 747.

Les pleins furent refaits, les vérifications, et l’embarquement réalisés en un temps record.

Il fallait redécoller au plus vite pour rattraper le 747 croisé un peu avant… et de se poser avant lui à Boston.

Car chaque minute au sol diminuait les chances de succès.

Concorde avait prouvé qu’il était déjà très rapide, mais à ce moment-là précis, le 747 avait dépassé la moitié du parcours.

Peu avant de rallumer les réacteurs, la course bascula: un passager manquait à l’appel.

De longues minutes passèrent pour l’attendre et le chercher dans l’aérogare.

La course était en train de se jouer.

Au bout de 18 min, la décision fut prise de ne plus l’attendre.

Il n’y avait plus de marge, la seconde manche allait être très très juste.

L’oiseau blanc s’aligna sur la piste, redécolla plein gaz direction la Manche.

A l’entrée de la zone grande vitesse, haut dans le ciel, les pilotes remirent plein gaz et le lièvre passa le mur du son: Mach 1.

Puis il continua d’accélérer comme une balle de fusil jusqu’à Mach 2.2.

Loin devant, la tortue 747 préparait tranquillement sa descente sur les États Unis.

Là où le 747 plafonnait à 980 km/h, le concorde filait à 2200 km/h… soit 2,25 fois plus vite!

On allait donner la tortue vainqueur, mais les rôles s’inversaient.

La confortable avance de la tortue fondait aussi rapidement que le lièvre fonçait.

Peu avant d’atteindre les côtes US, le Concorde repris la première place d’une courte tête, devant la tortue.

Avec 11 minutes d’avance sur le 747, les passagers du concorde montés à Paris avaient même remonté le temps avec le décalage horaire.

Les histoires ou les fables ne sont pas toujours écrites par avance, et c’est ce que prouve celle-ci: le lièvre a éclaté la tortue.

Prouver l’évidence… ne revient à pas démontrer grand chose

Car si un lièvre est un lièvre, et une tortue une tortue, il n’y a rien d’original dans leur face à face, surtout si le lièvre est très rapide.

Regardons les choses sous un autre angle.

D’un côté une grosse caravane avec 300 passagers, de l’autre une fusée, qui va deux fois plus vite, mais transporte 3 fois moins de passagers.

Cette réduction mathématique peut rendre l’histoire presque banale.

Et chaque avion volant à 100% de ses capacités (connues d’avance), il est donc prédictible que le lièvre gagne et que la tortue perde.

Le retour de la tortue… supersonique!

On le sait tous, une tortue c’est lent.

Donc sa réponse est lente, mais elle revient pour faire la belle du match.

Nous sommes en 2020, et 45 ans ont passé depuis cette page de l’histoire de l’aviation.

La vieillissante tortue-747 vole encore, en fin de carrière, et le magnifique lièvre-concorde brille maintenant dans un musée.

Ce matin- là du 10 Février 2020, à l’aéroport de Londres, un 747-tortue venant de New York (tiens tiens… à côté de Boston…) s’annonce à l’atterrissage.

Il s’annonce avec… 1h20 d’avance!

Vous devez imaginer que cela n’arrive jamais.

Quand on va chercher quelqu’un à l’aéroport, l’avion est soit à l’heure, soit en retard.

Mais je ne crois pas qu’il y ait une case de prévue pour « vol en avance » sur le panneau d’affichage des vols.

Et mathématiquement, New-York Londres, ça fait du 5554 kilomètres en 4h56, soit… 1328 km/h de moyenne!

C’est tout simplement impossible, une aberration, un non-sens.

Car seuls quelques avions sont capables de passer les 1200km/h: le fameux mur du son.

C’est un vrai « mur » de résistance à l’air, et les avions qui ne sont pas conçus pour le franchir se désintègrent s’ils approchent cette vitesse (en piqué par exemple).

Uniquement concorde, et aujourd’hui quelques avions militaires en sont capables.

Pourtant, impossible de tricher: cette tortue-747 ce matin-là a bien atterri, et sa vitesse moyenne affiche un chiffre supersonique supérieur à la vitesse du son!

La recette magique – Une formule 1 dépassée par une caravane…

C’est en fait la troisième manche de cette histoire de la tortue-747 et du lièvre-concorde.

Celle où peu avant de tirer sa révérence, la vieillissante tortue a surpris tout le monde là où personne ne l’attendait.

Car ce 747 a volé 270km/h plus vite que sa vitesse maximale (+30% !!!) sans se désintégrer.

Et à bord, les passagers, ne s’en sont pas rendu compte, le voyage s’étant déroulé dans le confort absolu, toast & champagne.

Le hack?

Ce jour-là, au-dessus de l’atlantique, la tempête Ciara a soufflé des vents très forts.

Vents qui ramenés en altitude, ont avoisiné les 400km/h.

Pur hasard: les vents étaient orientés dans la même direction que la tortue-747.

Ils l’ont poussé vers Londres à toute vitesse.

Le speculateur libre avis - Le lièvre et la tortue supersonique

C’est un peu comme marcher sur un tapis roulant qui va dans notre sens, sans aucun effort.

On pourrait facilement imaginer un piéton faisant du 50 km/h !

L’avion a ainsi volé sans qu’il ne dépasse sa vitesse critique dans la masse d’air.

Le règne des tortues supersoniques

Profiter d’un puissant courant ascendant, c’est ce qu’a fait ce 747-tortue.

C’est ce que font également les tortues-tradeuses.

Le speculateur libre avis - Le lièvre et la tortue supersonique

Je parle ici des élèves de mon école, qui surfent les grands courants ascensionnels.

Il ne s’agit pas ici de vents d’altitude, mais de momentum puissant sur actions.

Imaginez, si chaque 747-tortue pouvait bénéficier d’une tempête pour le pousser confortablement vers sa destination.

Le gain en temps, en carburant, en effort fourni, serait considérable.

Il faudrait donc un détecteur de tempêtes

Pour ensuite pouvoir placer son avion au bon endroit afin de profiter de cette anomalie.

Certes ce genre d’événement n’arrive que rarement.

Mais si nous sommes là TOUS LES JOURS, à lancer notre radar pour détecter ce genre de tempête…

…en tant que rigoureuse petite tortue, nous aurons forcément l’opportunité de passer au niveau supersonique.

C’est ce que j’apprends aux élèves de mon ecole LSL – Le Spéculateur Libre.

Mes tortues-tradeuses savent détecter le bon courant d’une action et au bon moment: le momentum.

Ils profitent ainsi de chaque courant haussier, pour booster leur portefeuille sans effort.

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Article rédigé par notre Nico 🙂

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